Les six Apôtres à gauche de la fontaine
(à notre droite)
MATTHIEU = don de Dieu Fils d'Alphée, de Capharnaüm. Est-il le disciple Levi que mentionnent les évangiles de Marc et de Luc ? Collecteur d'impôts pour le compte des Romains : "... Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit : Suis-moi. et l'homme se leva, et le suivit." (Mt 9,9). Selon la tradition, rédacteur du premier Evangile (écrit en grec vers 80 ou 85). Son emblème est 'l'homme' (souvent ailé) car son évangile débute par la généalogie de Jésus. Selon qu'il apparaît comme collecteur d'impôts, apôtre ou évangéliste, Matthieu est représenté avec des balances de peseur d'or, l'épée du martyre (mourut martyr en Ethiopie, en 61, pour s'être opposé au mariage du roi Hirtiacus avec sa propre nièce) ou le livre de l'Evangile, son attribut le plus habituel. Patron des comptables, des banquiers, des fonctionnaires et des percepteurs
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- son visage est 'la pierre pointue' des Francs-Maçons - son visage représente-t-il une 'balance' ? (cf. Saint Michel) = fut collecteur de taxes et son attribut est la balance - Matthieu n'a pas une coiffure " en aile " et ne peut être apparenté au monde du mal et des méchants. Nous verrons la signification de cette "mèche" plus loin.
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attribué à Ramon Destorrent |
JACQUES LE MINEUR = suivant, supplanteur Fils d'Alphée. Parfois confondu avec Jacques le Petit, fils de Cléophas et de Marie, une des 'saintes femmes', frère de Josèt et de Jude ; lapidé en 62. Cousin de Jésus. L'a-t-il suivi en tant que disciple ou apôtre ? Le Christ lui serait apparu après la résurrection. Il est considéré comme le premier Evêque de Jérusalem où il subit le martyr : il est précipité du haut d'une tour du Temple, puis lapidé et achevé avec un foulon qui lui fracasse le crâne. Il est parfois représenté avec une massue. Patron des droguistes et des chapeliers | |
-
se tient caché = le dernier des Apôtres et
un des plus méconnus des Douze - coincé entre deux 'pierres' (la 'pointue' et la 'carrée') = fut assommé avec une massue à Jérusalem
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Apôtre
saint Jacques le Mineur, représenté en pèlerin, par confusion
avec saint Jacques de Majeur |
A propos de Jacques, frère de Jésus
Clément d'Alexandrie, dans ses Hypotyposes rédigées
autour de l'an 200, présente Jacques comme le premier chef de l'Eglise
de Jérusalem.
Origène et Eusèbe soulignent l'éminence de
Jacques. Cependant, ils tendent à réduire son rôle en le subordonnant
aux douze apôtres.
Epiphane de Salamine (vers 315-403), dans son traité sur les hérésies
(Panarion) indique que Jacques fut le premier évêque de Jérusalem. Jérôme le mentionne à de nombreuses reprises. Il lui consacre la notice la plus longue dans son recueil sur les grands hommes de l'Eglise (De viris illustribus). "Jérôme est l'auteur d'une innovation majeure qui influença considérablement la carrière posthume de Jacques dans l'Eglise catholique. Jusqu'alors, Jacques était considéré comme le frère ou le demi-frère de Jésus. De plus, il n'était généralement pas inclus parmi les Douze. Au moyen d'une démonstration alambiquée, Jérôme s'efforça de prouver que Jacques, le frère du Seigneur, devait être identifié avec Jacques d'Alphée, l'un des Douze, et avec Jacques le Petit ou Mineur, mentionné en Marc (15, 40). L'identification proposée par Jérôme a été acceptée par l'Eglise catholique romaine. Bien que rejetée aujourd'hui par tous les exégètes sérieux, elle est encore maintenue dans les ouvrages de vulgarisation et de dévotion. Les Eglises orthodoxes, quant à elles, distinguent les deux Jacques, et les fêtent séparément."
La relation de parenté entre Jésus et ses " frères " ne semble pas avoir suscité de débats dans l'Eglise avant le milieu du IIè siècle. Cette question ne se posait probablement pas, car jusqu'alors la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie n'existait pas davantage. A partir de cette époque, l'expression " frères et surs " de Jésus a été comprise de trois façons différentes. Ce
Jacques est-il :
Les théories en présence : 1-
la théorie helvidienne, du nom d'Helvidius, un de ses défenseurs
à la fin du IVè siècle. 2- La théorie
épiphanienne du nom d'Epiphane, évêque de Salamine. Elle
apparaît pour la première fois dans le Protévangile de
Jacques, un ouvrage apocryphe datant du milieu du IIè siècle,
et s'imposa rapidement dans l'Eglise ancienne parce qu'elle ne contredisait pas
la croyance de plus en plus répandue en la virginité perpétuelle
de Marie. 3- la théorie
hiéronymienne du nom de Jérôme, son inventeur.
"
Pour comprendre la théorie élaborée par Jérôme,
il faut se rappeler que les textes du Nouveau Testament mentionnent de
nombreux Jacques (Jacob) et Marie (Miriam). Rien d'étonnant à cela
puisque Jacob, et surtout Miriam, étaient des noms très communs
en Palestine au temps de Jésus. Le Nouveau Testament se réfère
à sept personnes, pas nécessairement toutes différentes,
portant le nom de Jacques : " Ainsi, la théorie helvidienne semble de loin la plus naturelle et la plus convaincante. Jacques, mais aussi Joset, Jude, Simon et leurs surs étaient très probablement des enfants de Joseph et Marie. " (p. 46)
" Même en admettant que David, roi de la monarchie unifiée, ne soit pas un personnage mythique, il demeure impossible de prouver de manière irréfutable que Joseph en était bien un descendant. " (p. 55)
Extrait
de De viris illustribus de Jérôme : " Quand le Seigneur
eut donné son suaire au serviteur du prêtre, il se rendit auprès
de Jacques et lui apparut. Car Jacques avait juré de ne plus prendre de
pain depuis cette heure où il avait bu à la coupe du Seigneur, jusqu'à
ce qu'il l'eût vu relevé du sommeil des morts. " Apportez, dit
le Seigneur, la table et le pain. " Aussitôt il prit le pain, le bénit,
le rompit et en donna à Jacques le Juste, lui disant : " Mon frère,
mange ton pain, puisque le Fils de l'homme est ressuscité d'entre les dormants
". Le logion 12 de l'Evangile de Thomas reprend également cette tradition associant Jacques au ministère de son frère, ce dernier le désignant même comme son successeur : " Les disciples dirent à Jésus : Nous savons que tu nous quitteras ; qui est-ce qi deviendra grand sur nous ? Jésus leur dit : Où que vous alliez, vous irez vers Jacques le Juste, pour qui le ciel et la terre ont été faits ".
Lire : Pierre-Antoine BERNHEIM, Jacques, frère de Jésus, Noêsis, 1996 http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_le_Juste
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SIMON-PIERRE
du grec 'képhas' = pierre, roc Fils de Jonas, frère d'André, tous deux pêcheurs sur le lac de Tibériade : 'Comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent.' (Marc, 1,16-17) Originaire de Bethsaïde, habite Capharnaüm avec sa belle-mère, d'où l'on pense qu'il était marié.
Le premier des Douze, toujours nommé le premier dans la liste des Apôtres.
Selon la tradition, il mourut à Rome sous Néron, entre 64 et 67, crucifié la tête en bas, par humilité envers le Christ.
Pour les Chrétiens, il fut le premier pape de l'Eglise. Patron des pêcheurs et des serruriers
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- son visage est 'la pierre carrée' des Francs-Maçons : Jésus le nomme "Pierre", (Et moi, je te dis que tu es Pierre) symbole de solidité et de sécurité - seul à posséder une pierre précieuse au chapeau = " Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. "(Mt 16,18) - sa coiffe porte une grande plume = la tiare papale
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Apocryphes chrétiens : - Évangile de Pierre : fragments grecs concernant la Passion et la résurrection de Jésus. Composé en Syrie, fin IIe siècle. - Apocalypse de Pierre : original du milieu du IIe siècle. Connu seulement en version éthiopienne. Le Christ annonce son retour, précédé de grandes épreuves. Pierre doit reconnaître le caractère céleste du bonheur promis aux élus. - Actes de Pierre : original grec des années 200, dont ne restent que des extraits. Le témoin le plus important est une traduction latine conservée à Verceil (Italie). Relation des démêlés de Pierre avec Simon le magicien et du martyre de l'apôtre à Rome. - Manuscrits de Nag Hammadi en langue copte, écrits au IVe ou début du Ve siècle. Ces textes sont la traduction d'originaux grecs du IIe siècle ou IIIe siècle : Actes de Pierre et des douze apôtres ; Apocalypse de Pierre ; Lettre de Pierre à Philippe.
| Jacopo
di Cione - 1370-71 | ||
- tient un objet long à la main gauche = le couteau
"
Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main,
et tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur,
et lui emporta l'oreille.
| |||
- ou la clef " Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. " (Mt 16,18) Le Pérugin - La Remise des clés à saint Pierre - 1481 - Vatican - Chapelle Sixtine
| Le
Maître de Moulins (Jean Hey ?) | ||
- lève le doigt = renie Jésus " Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois fois de me connaître. " (Luc 22,33-34) - devant lui, un faisan = le coq qui trois fois chanta Le
coq faisan bien visible au centre de la tapisserie pourrait être une allusion
au coq lié à Pierre après l'arrestation de Jésus : | le coq + son reflet + la faisane = 3 fois Cycle
de la Passion du Christ
|
THOMAS de l'hébreu tô'âm = jumeau Il aurait douté de la résurrection du Christ et demandé des signes : "Si je ne vois dans la main la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point... Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !" (Jean, 20, 25-29). Il aurait évangélisé les Parthes ou l'Inde. Selon les Actes, après condamation, serait mort transpercé par les lances des soldats et son corps transporté à Ephèse en 232. Patron de l'Indonésie, des architectes et des maçons Apocryphes chrétiens : Évangile selon Thomas : traduction copte, trouvée à Nag Hammadi, en langue copteé, crits au IVe ou début du Ve siècle. traduction d'originaux grecs du IIe siècle ou IIIe siècle. Collection de 114 logia de Jésus : sentences, paraboles, courts récits... Actes de Thomas : conservés intégralement en grec. L'original du début du IIIe siècle fut rédigé à Édesse, point de départ des missionnaires pour l'Inde, que Thomas a évangélisée. Caractère liturgique de nombreux passages. Exhortations répétées à la chasteté parfaite. - lève sa coiffe = a reçu la ceinture de la Vierge
|
( La légende chétienne le tient pour vrai : Thomas l'incrédule, qui refusait de croire à l'Assomption de la Vierge, fit ouvrir son tombeau et le trouva rempli de fleurs. La Vierge fit tomber du ciel sa ceinture que Thomas reçut entre les mains. )
Luca Signorelli - (1441-1523) Contrairement à ce que suggère les Textes, jamais il n'est dit que Thomas glisse son doigt dans la plaie de Jésus ressuscité, comme tant de peintres le représenteront. Jésus invite Thomas à le faire, mais Thomas le fait-il ?
Jean
: 20. 27-29 |
PHILIPPE
= qui aime les chevaux Originaire de Galilée, il est né à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade, comme Pierre et André. C'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains (Jean, VI 5-7). Sous Domitien ou sous Trajan, à Hiérapolis en Phrygie, il fut crucifié comme Simon-Pierre, la tête en bas, puis achevé à coups de pierres. Son attribut est une croix à double ou triple traverse. Apocryphes
chrétiens : |
Donato
de' Bardi
|
![]() |
- porte un bâton sur l'épaule droite = une canne à pêche (?) - porte une corde à la taille, côté droit = le pain (?)
|
- tient une corde à la main gauche = un poisson tenu par les ouïes (?)
|
Jean 6. 1-15 |
ANDRÉ
du grec andréios = viril Frère aîné de Simon-Pierre, comme lui pêcheur à Capharnaüm. Un des deux premiers appelés comme Apôtre. Il aurait évangélisé la Russie. Serait mort à Patras, en Grèce, crucifié sur une croix en X car il s'estima indigne de subir le même martyre que le Christ. Saint patron de la Bourgogne, de la Grèce, de la Russie, de l'Ecosse, des pêcheurs.
Apocryphe chrétien : Actes d'André : écrits en grec, vers la fin du II siècle, rapportant la crucifixion de l'apôtre à Fatras. Texte incomplet, que la Vie de saint André par Grégoire de Tours permet de compléter partiellement. |
- il est le plus âgé Que peut bien dire André à Philippe ? | |
Il
croise deux doigts de la main gauche |
Martyre de saint André | |
Masaccio,
1426 | icône russe - 19e s. Hadzhi Nikoli museum, Veliko Tarnovo, Bulgarie. Sur nombre de ces icônes, André croise les doigts de la main droite.
|
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- son bonnet est la représentation de l'équerre - a rencontré le jeune homme revenant de la pêche = "le miracle de la multiplication des pains"... et des poissons : "Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons ; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens ?" (Jean 6,9) | Les ducs de Bourgogne adoptèrent saint André comme saint patron. Saint André devint ainsi le patron de l'Ordre de la Toison d'or et celui des Etats bourguignons. Le cri d'arme des ducs de Bourgogne était "Montjoie saint André". Un étendard à croix de saint André fut adopté par les armées du duc de Bourgogne à l'époque de Jean sans Peur. http://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_saint_Andr%C3%A9 Les membres de l'Ordre de la Toison d'Or étaient vêtus plus simplement par opposition à ceux de l'Ordre de Saint-Michel. |
Marie Madeleine: " l'apôtre des apôtres "
Est-elle le personnage central de ce groupe des trois femmes ? Marie-Madeleine
surnommée " l'apôtre des apôtres " en devenant
la messagère de la Résurrection. Jacques
de la Voragine : " et il (Jésus) la fit l'apôtre des apôtres.
" Jean 20,
15-18 Celle dont Matthieu et Marc écrivent : " Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle (évangile) sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire d'elle, ce qu'elle a fait " (Mt 26,13 et Mc 14,9). Sa coiffe signale le luxe et la richesse, sa noblesse. Le 'bijou' qui orne sa chevelure pourrait être la représentation de son pot de myrrhe, parfum importé d'Orient pour oindre le corps des morts. Elle semble baisser les yeux en signe de douleur. Ou regarde-t-elle la dépouille de la licorne sur le cheval ? "Marie Madeleine est au cur de l'Evangile et à la source de l'évangélisation. Elle est présenté dans le texte fondateur comme un élément essentiel pour que le projet salutaire de Dieu sur l'humanité puisse se réaliser." (Isabelle Renaud-Chamska, p.21) Elle
est la nouvelle Eve puisque la Résurrection (que le Christ lui-même,
à qui il apparaît en premier : Noli me
tangere, la charge de faire connaître au monde) est la nouvelle
Création. Elle incarne le pur amour, comme la Bien-Aimée du Cantique
des Cantiques : la
liturgie, dès le 9ème siècle, fera entendre ce passage du
Cantique des Cantiques (3, 1-4), le 22 juillet, jour de la fête de
Marie Madeleine : "
Toute la nuit j'ai cherché celui que mon cur aime. Bien des peintures et des écrits montreront cet amour parfait de Madeleine pour Jésus.
André Chouraqui propose de traduire Cantique des Cantiques par Poème des poèmes car il s'agit d'un Chant d'amour non religieux, "le seul endroit qui évoque le sexe dans parler de domination, de reproduction, de mariage. Il met en scène des plaisirs grautits, dans des chambres, dans les vignes, sous un arbre." (Frank Lalou, Tes seins sont des grenades - Pour en finir avec le Cantique des Cantiques, Alternatives, 203, p.70 - et les si beaux dessins d'Albert Woda !) A lire le beau livre d'Isabelle Renaud-Chamska, Marie Madeleine en tous ses états, Cerf, 2008
---------------------------------------------- Edouard
Cothenet, Découvrir les apocryphes chrétiens art et religion
populaire, " Le rôle de Marie-Madeleine Contrairement
à l'opinion qui prévalut en Occident à la suite de Grégoire
le Grand, il faut bien distinguer entre Marie de Béthanie, sur de
Marthe et de Lazare, et Marie de Magdala, celle qui fut guérie par Jésus
(Luc 8. 2) et que l'on retrouve au pied de la croix et au matin de Pâques. Selon
l'Évangile de Thomas, Marie-Madeleine n'est mentionnée que
dans deux logia. Selon
le logion 21, Mariam pose la question suivante : " À qui ressemblent
tes disciples ? " Jésus répond par une parabole assez obscure
sur les garçons qui se sont installés dans un champ qui ne leur
appartient pas. " Soyez vigilants à l'égard du monde ",
conclut-il. Rien de spécial au sujet de Mariam, sinon qu'elle pose une
question, comme le font d'autres disciples. Dans le logion final (114) Pierre se montre agressif : " Que Mariam sorte de parmi nous, car les femmes ne sont pas dignes de la vie. " Jésus dit : " Voici, moi je vais la guider afin de la rendre mâle, en sorte qu'elle devienne, elle aussi, un esprit vivant semblable à vous les mâles. Car toute femme qui se fera mâle entrera dans le Royaume des cieux " (114). Ce texte a donné lieu aux commentaires les plus divers. Il apparaît que Mariam a besoin comme les apôtres d'être initiée aux secrets du Royaume. Le but est de retrouver l'unité originelle de l'androgyne, selon une conception caractéristique du gnosticisme.
L'Évangile selon Marie appartenant au manuscrit copte de Berlin, donne un rôle positif à Marie-Madeleine. Elle
réconforte les apôtres après l'Ascension : " Cessez de
pleurer... car sa grâce vous accompagnera et vous protégera. Louons
plutôt sa grandeur, car il nous a préparés, il nous a faits
Hommes. " Par ces paroles Marie convertit leur cur au Bien et ils se
mirent à argumenter sur les paroles du Sauveur " (9. 15-20). On voit comment des gnostiques s'autorisent de l'enseignement de Marie-Madeleine pour rejeter la Loi de Moïse et contester l'enseignement traditionnel de Pierre.
L'Évangile selon Philippe a surtout retenu l'attention à cause du roman Da Vinci Code. On y
trouve la négation de la conception virginale (17) au profit d'une interprétation
spirituelle : " Marie est la vierge que nulle puissance n'a souillée.
" " Il y avait trois femmes qui étaient proches du Seigneur :
sa mère Marie et sa sur et Marie-Madeleine qu'on appelait sa compagne
(koinônos). En effet, sa sur était une Marie, sa mère et sa compagne aussi " (32). Comment interpréter le baiser de Jésus à Marie-Madeleine ? " La Sagesse qu'on appelle la "stérile" est la mère des anges et la compagne du Sauveur. Quant à Marie Madeleine, le Sauveur l'aimait plus que tous les disciples, et il l'embrassait sur la bouche souvent. Le reste des disciples... Ils lui dirent : "Pourquoi l'aimes-tu plus que nous tous ? " Le Sauveur répondit et leur dit : " Pourquoi ne vous aimé-je pas comme elle ? " (55). En note, L. Painchaud
explique que le baiser par la bouche signifie l'initiation par la communication
du souffle. Dans le contexte de l'Évangile selon Philippe qui se caractérise
par l'importance donnée au sens spirituel des sacrements, toute connotation
sexuelle est exclue. D'autres légendes fleuriront avec l'arrivée de la Madeleine en Provence et ses extases mystiques à la Sainte-Baume. Le personnage n'a jamais fini de susciter l'imagination. "
http://lesmenines.mabulle.com/index.php/2007/02/18/45721-marie-madeleine-dans-l-art http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_de_Magdala http://www.lecoindelenigme.com/MM-apotre.htm http://t3m.voila.net/doc_marie_madeleine.htm pour ce magnifique tableau de Van der Weyden.
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de beaujeu, La rochefoucauld, hardouin IX de Maille, Louis 1er d'Anjou, Grégoire
XI, Urbain VI, Francesco Petrarca, François Pétrarque, Catherine
de Sienne, Brigitte de Suède, Avignon, palais des papes, comtat venaissin,
prosper merimee, suffolk, tapisserie, tenture, vue, connetable von bourbon, das
sehvermögen, das zelt, der dame à la licorne, der gehörsinn,
der geruchssinn, der geschmackssinn, der tastsinn, einhorn, einhorndame, franz
den ersten, herzog von suffolk, karl v, löwe, mein einziges verlangen, museum
von cluny, spiegel von neapel, tapisserien, anne of bourbon, anne of france, claude
of france, connetable of bourbon, duke of Suffolk, francis the 1st, golden section,
hearing, jehan of paris, louise of savoy, mirror of naples, musee of cluny, pavia,
sight, smell, tapestry, taste, tent, the hase of the unicorn, the lady and the
unicorn, touch, unicorn, dama al unicornio, museo de cluny, tapicerías,
museo de la edad media y de thermes de cluny, la caza al unicornio, el gusto,
el oído, la vista, espejo de napoles, duque de suffolk, el olfalto, el
tacto, la carpa, mi deseo unico, carlos v, condestable de borbon, atenas, la signora
all'unicorna, tappezzeria, Jehan di Parigi, Claudia di Francia, François
1o, Museo del Medioevo, la caccia all'unicorno, la storia di Persée, il
gusto, l'udito, regina bianca, Louise della Savoia, la vista, lo Specchio di Napoli,
duca di Suffolk, l'odorato, il contatto, Pavia, Carlo V, Connétable di
Bourbon |